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Noël au Manoir, anniversaire au plumard...

By: antedaemonia
folder Harry Potter › Slash - Male/Male › Harry/Draco
Rating: Adult +
Chapters: 6
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Disclaimer: I do not own Harry Potter, nor any of the characters from the books or movies. I do not make any money from the writing of this story.
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la source de ses ennuis

Hello, here is chapter 5, POV Draco, where we'll all be reminded why Draco is a Slytherin (and Harry is definitivly not) Enjoy, all of you, and specially thrnbrooke (as you can see, I try my best to have a little speech in english at the beginning of all chapter, now, and it's specially for you. Thanks for reviewing !)


Chapitre cinq : la source de ses ennuis

Comment suis-je censé interpréter son geste ? Etait-il sous Impérium ? Il… lui… Harry Potter ne peut pas plonger dans un lac glacé en pleine nuit pour sauver son ennemi ! Personne de censé ne ferait ça…

Hum, ouais. Evidemment. On parle d’un type qui est un jour arrivé à l’école dans un véhicule moldu ensorcelé… et qui a pénétré dans la Chambre des Secrets… et qui l’an dernier s’est enfui en pleine nuit en chevauchant des Sombrals pour aller jusqu’au Ministère de la Magie…

Bon, ok. On parle d’un Gryffondor stupide, qui est donc capable de plonger dans un lac glacé pour sauver son ennemi de la noyade… même si celui-ci ne se noyait pas du tout avant son intervention.

Ce qui revient à mon problème primordial ! Il y a deux choses que Potter ne peut pas savoir, pour la simple et bonne raison que nul à la surface de cette terre ne le sait : c’est que je suis un Animagus, et que je fantasme sur lui depuis plusieurs mois.

Alors comment diable a-t-il su que c’était moi dans le lac, alors que j’étais sous ma forme d’iguane ? Et surtout comment a-t-il pu m’embrasser ?!

Draco laisse tomber sa tête entre ses bras qui sont croisés sur la table.

« Euh, Draco, sans vouloir te commander, on n’est pas dans le cours de Binns, là. Tu ne peux pas t’endormir face à McGonagall », chuchote une voix près de son oreille. « Ce vieux matou à lunettes risque de… »

« C’est bon, Blaise, c’est bon. Je ne dors pas. Je… me concentre… »

« Va lui expliquer ça, à elle… »

Draco relève la tête et croise le regard inquiet de Blaise Zabini. L’adolescent est intelligent, rusé, de bonne famille. Son seul défaut, lui a dit un jour Lucius Malfoy, son père, lors d’une conversation un peu trop sérieuse, alors qu’il n’avait que 11 ans, est que la famille Zabini est à peu près aussi démuni que les Weasley au niveau financier. Mais eux au moins ont la décence de ne pas se reproduire comme des nuisibles. Tu peux donc le garder comme ami. Je t’y autorise. Voilà ce que son père lui avait dit. Sans avoir jamais rencontré le garçon. Et si Lucius avait été opposé à cette amitié ? Qu’aurait fait Draco ? Il se sent proche de Blaise. Il y a entre eux une véritable connivence. Discret et fidèle, Blaise a beaucoup de point commun avec Draco : ils sont tous deux fils unique, de familles anciennes et pures… Ils ont tous deux reçu des apprentissages de magie noire dès leur enfance…

Son …ami Blaise lui jette donc des coups d’œil inquiets, discrets mais insistants.

Cherche bien Blaise, triture toi la cervelle. Tu ne risques pas de trouver ce qui me ronge.

« Est-ce que… tu vas bien ? Tu as eu des nouvelles de ta famille ? »

Draco fait rapidement le tour de la salle de classe. Personne ne fait attention à eux. McGonagall, le dos tourné, remontre pour la énième fois une simple métamorphose de corde en serpent à Vincent, sous l’œil attendri (et pas très discret) de Théo… La vieille femme semble à la fois exaspérée et gênée.

Misère, misère, misère, si l’amour rend comme ça, je comprends que Père m’ait averti de le fuir comme la peste. C’est le pire des sentiments.

« J’ai eu un courrier de Mère », chuchote t-il en réponse. « Elle me disait qu’elle n’a plus l’autorisation de quitter le Manoir, et que cela l’handicape pour avoir des nouvelles de Père. Depuis la lettre que nous avons eu en septembre, nous sommes un peu… dans le flou… » Le flou ? Le mot est faible. L’emprisonnement de Lucius Malfoy à Azkaban résonne comme un coup de tonnerre dans un ciel bleu. La petite vie tranquille de Draco et de sa mère Narcissa a été entièrement chamboulée… et pas de la meilleure des manières.

« Tu dois attendre ta majorité avec impatience… » remarque Blaise, qui a senti l’hésitation dans la voix de son camarade.

« Oui. Heureusement qu’il ne me reste plus longtemps à attendre. En février, je n’aurai plus besoin de cette maudite tutelle… »

« Ca se passe si mal que ça avec ton… »

« Blaise ! » gronde Draco. « Les Malfoy ne discutent pas de leurs querelles de famille devant des étrangers. N’espère rien apprendre de moi ! »

Gregory Goyle tousse bruyamment, et les deux garçons se redressent. Devant eux, Minerva McGonagall les regarde d’un air féroce.

« Vous discutiez de la manière de transformer cette corde, n’est ce pas ? » demande le professeur d’un air pincé.

« J’essayais en effet d’en faire comprendre le principe à Blaise » rétorque Draco assez froidement. Il sent Blaise se tendre à ses côtés.

« Vraiment monsieur Malfoy ? Montrez donc à la classe à quel point vous maîtrisez cette métamorphose… »

Draco sourit intérieurement. Trop facile. Les sorciers égyptiens dont il adore les ouvrages étaient de grands spécialistes des métamorphoses animales, depuis des millénaires. Celle de la corde et du serpent, son père la lui a apprise quand il avait 9 ans…

Draco pointe sa baguette sur l’inoffensif bout de corde qui traîne sur leur plan de travail, et en fait courir l’extrémité sur le chanvre rugueux. Sous le morceau de bois, la corde frémissante change lentement de couleur et de texture, se couvrant d’écailles couleur sable. Lorsqu’il termine et relève fièrement le menton, un serpent à sonnettes menaçant, qui fait tinter l’extrémité de sa queue, se dresse devant leur professeur.

« Et je puis vous assurer qu’il a du venin », lâche t-il avec un petit sourire de son cru.

« Evidemment », murmure un Serdaigle, pas loin. « Dès que c’est des serpents, ils n’ont aucun mal… »

Draco hausse les épaules. Tout ça ne l’aide pas à comprendre pourquoi le Survivant l’a embrassé. Et s’il y a bien une chose qu’il déteste, c’est de rester dans l’ignorance… Les énigmes l’agacent. Surtout quand la solution lui échappe. Et Potter est une énigme à lui tout seul…

Et puis il avait l’air tellement surpris… et hésitant… et innocent. Ouais, je crois que c’est ça le pire. Son baiser était… innocent. Pur. Tellement doux et bon. Et quand j’y pense… assez maladroit et inexpérimenté. Rien à voir avec les échanges torrides que j’imaginais dans mes fantasmes… Et ses doigts qui effleuraient ma peau…

Draco soupire. Une migraine douloureuse est en train de s’installer derrière ses paupières closes.

« T’en fait pas. Une fois que tu n’auras plus de tuteur, je suis sûr que tu pourras passer tout ton temps à faire sortir ton père de… de là où il est… » murmure Blaise.

Ouais, continue à te retourner le cerveau dans tous les sens, Blaise. Vraiment tu ne risques pas de découvrir que l’incarcération de mon père est passée au second plan de mes préoccupations.


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« QUOI ?!?? »

Ses oreilles bourdonnent. Son cœur bat à tout rompre. Une chape glacée vient de descendre sur sa nuque et Draco Malfoy s’effondre sur l’un des sofas de la salle commune des Serpentard.

Ca fait plusieurs jours que ça ne va pas. Il le sent bien. Son instinct l’a averti.

Depuis la sortie à Pré Au Lard en fait.

Au début, il a cru que les moqueries et les chuchotements qu’il repérait sur son passage visaient le drôle de couple que forment Vincent et Théodore. Les deux imbéciles étaient désemparés et prêts à abandonner. Alors Draco est allé leur remonter le moral presque chaque soir.

Bon. Il fait ça très mal. Même Pansy est plus douée que lui pour réconforter cette paire de crétins congénitaux. Il s’est assis sur le lit de Vincent et Théo, Blaise d’un côté, Grégory de l’autre, et leur a répété sur tous les tons qu’il n’y a aucun mal dans ce qu’ils font, que personne n’a le droit de les juger, que « le cœur a ses raisons que la raison ignore » : ouais, il leur a même sorti un proverbe moldu. Lui. Et soir après soir, les deux amants ont acquiescé faiblement, avant de trouver du réconfort dans les bras de l’autre. Et Blaise lui a lancé des clins d’œil complices en le félicitant pour cette toute nouvelle faculté qu’il venait de développer.

« De quoi tu parles, Blaise ? De quelle faculté… ? »

« La compassion, mon cher Draco. Tu es en train de virer Poufsouffle, je t’assure »

« Ha, ha. Très drôle Blaise. Etouffe toi avec ton humour… »

Ca clochait quand même, et une petite voix dans sa tête l’avertissait de se méfier, qu’il y avait quelque chose de louche. Bon, il n’y a pas prêté attention, et il a eu tort. Merde…

Faut dire qu’il y a tant de choses qui me perturbent ! Les lettres que je reçois du Manoir sont maintenant censurées. Je sens que Mère n’est plus libre d’écrire ce qu’elle veut. Et cette Granger qui bosse comme une folle pour être la meilleure, m’oblige à suivre un rythme infernal. Surtout que j’ai l’entraînement de Quidditch en plus, moi !

Heureusement, la plupart des matières ne lui posent aucun problème. Potions, c’est réglé depuis longtemps, il est le meilleur de toute l’école. Histoire de la magie ? Ha ! Il ne vient pas d’une illustre lignée de Sang Pur pour rien ! Il a entendu tellement d’histoires depuis qu’il est enfant, que tout ce dont parle Binns, même la Révolte des Gobelins et ses interminables détails, il les connaît par cœur.

Bon, inutile de tout passer en revue, je suis vraiment bon partout. Et cette Sang de Bourbe l’apprendra à ses dépends.

Le problème, c’est Potter. A cause de lui, Draco souffre d’insomnie. Ses angoisses sont telles qu’il doit jeter un sort d’insonorisation autour de son lit tous les soirs. Il ne peut supporter l’idée que, peut être, il parle dans ses rêves.

Et ses rêves sont… Draco hésite sur le terme à employer…

Horribles ?

Horriblement bons ?

Le baiser échangé… non, volé… par Potter n’a fait qu’empirer les choses. Maintenant, Draco n’a plus besoin d’imaginer la douceur de ses lèvres, la saveur de sa peau, ou la sensation exquise de ses doigts dans ses cheveux. Son corps se rappelle de tout. De chaque détail. De chaque instant. Avec une acuité totalement hors de propos…

Il faut vraiment que je me sorte ce Potter de la tête. Et maintenant j’ai ça qui me tombe sur le dos…

Malfoy passe sa main dans ses cheveux lisses. La salle commune des Serpentard est devenue silencieuse, et tous les visages sont livides. Un Malfoy en colère, ça peut être terriblement mauvais. Gregory Goyle, qui n’a pas encore compris en quoi tout cela le concerne, se gratte pensivement la tête.

Lui et Draco ensemble, a demandé Pansy d’un air pincé.

Ben oui, Draco et lui sont souvent ensemble. Il est une sorte de garde du corps, c’est ce que lui a souvent dit son père pour lui expliquer pourquoi il doit être ami avec Draco. Etre utile à un Malfoy pour en retirer des avantages…

Mais Draco a hurlé. On a du l’entendre jusqu’à… jusqu’aux dortoirs des Gryffondor.

Maintenant, Draco se tait. Il est blême et décomposé. Ca dure depuis des jours… des jours qu’on dit ça dans son dos. Et les ricanements bêtes dans les couloirs n’étaient pas destinés à Vince et Teddy. L’humiliation est totale. Draco se liquéfie de l’intérieur, comme ces insectes pris dans une toile, et que l’araignée pique d’un venin qui les transforme en soupe avant de les aspirer…

« Est-ce que quelqu’un » demande t-il d’une voix froide et coupante, « connaît une potion ou un enchantement qui permet de connaître celui qui a lancé une rumeur ? » Ses yeux étincellent de rage. Mais dans la salle commune, la plupart des étudiants se détendent et se sentent soudain mieux… C’est une rumeur. Draco l’a dit. Ce n’est qu’une rumeur…

« Pas la peine de lancer un sortilège » déclare soudain Blaise Zabini à voix haute et forte. « Tout le monde te dira que ce sont les Gryffondor qui ont commencé à en parler. »

Malfoy se cache le visage dans les mains. Il fulmine, et son agréable visage doit avoir un très vilain aspect.

« Moi je crois qu’on m’a dit que c’était un dénommé Seamus qui l’avait raconté aux Trois Balais, le samedi de la sortie à Pré Au Lard », se souvient soudain une jeune fille blonde de quatrième année.

« L’irlandais ? C’est un sixième année de Gryffondor, non ? » risque l’un des poursuiveurs de l’équipe de Quidditch. »

« C’est un ami de Potter le bâtard », siffle Draco entre ses dents.

Oh, non, il n’aurait pas osé faire CA, quand même ?!?


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C’est un peu court, je sais : mais comme ça, vous aurez la confrontation au prochain chapitre. Et je sais que vous l’attendez, cette petite confrontation ! Alors en exclu, je vous donne un détail : le colonel Moutarde, avec le chandelier, dans la biblioth… euh, non, pardon : la nuit, la bibliothèque, et… soyez patientes… ciao !
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