CORBEAU ET BEAU CORPS
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Harry Potter › Slash - Male/Male › Harry/Draco
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Disclaimer:
I do not own Harry Potter, nor any of the characters from the books or movies. I do not make any money from the writing of this story.
des actes plutôt que des mots
Chapitre quatre : des actes plutôt que des mots
Les coups frappés à la porte étaient légers, comme si la personne hésitait à venir déranger. Si bien que ce ne fut qu’à la seconde volée de coups que l’occupant de la pièce entendit le bruit. D’un geste souple de sa baguette, il déverrouilla la porte, qui s’entrouvrit avec un grincement. Dans l’encadrement se tenait une tête rousse, avec de longs cheveux aux boucles folles ; au milieu d’un ravissant visage constellé de tâches de rousseurs, deux brillants yeux bleus parcoururent la pièce.
« Harry ? »
« ... »
Ginny Weasley passa le pas de la porte et referma derrière elle. Fidèle à son habitude, Harry Potter s’était réfugié dans son dortoir, dans son lit aux rideaux tirés plus précisément, et il boudait visiblement.
« Harry, je t’ai ramené Malf... ton animal », dit elle en sortant de sa manche la petite fouine, qui bondit immédiatement sur le lit.
« Hermione avait raison. J’ai été stupide, n’est ce pas ? » fit une voix étouffée.
Ginny soupira, mais un petit sourire fleurit sur le coin de ses lèvres. Bien. Il était donc d’humeur à parler... et même à admettre ses torts...
« Je ne sais pas. Qu’a dit Hermione ? » demanda la rouquine en écartant les rideaux pour venir s’asseoir auprès du garçon qu’elle considérait presque comme un frère.
Harry se tourna. Il avait visiblement pleuré, et la fouine qui l’avait rejoint s’appliquait à lécher consciencieusement les joues et les oreilles où le sel des larmes s’était déposé.
« Elle... elle a dit qu’on achetait pas un animal pour se venger de quelqu’un. »
« Et tu as acheté Malfoy pour pouvoir te venger de Draco ? »
Harry la dévisagea avec un soupçon de méfiance.
« Depuis quand tu appelles un Serpentard par son prénom ? »
Ginny le regarda en souriant, ses yeux pétillants annonçant une bêtise...
« Qu’est ce que tu crois, chuchota t-elle, que je dis Oooh professeur Rogue... quand je suis au lit avec lui ? »
Harry rougit jusqu’aux oreilles.
« C-ce n’est pas ce que je voulais dire... Tu... Beurk ! Quelle image cauchemardesque ! »
« Voilà exactement pourquoi je ne peux pas en parler avec ma famille ! Ron devrait aller suivre une thérapie chez un psychomage, après une telle révélation ! »
« Ah oui, j’imagine ça », fit Harry en grimaçant. « Ron, mon frère, je voulais juste t’annoncer le nom de ton beau frère : Severus Rogue !! Il n’y survivrait pas. »
« Eh bien il aurait tort. Comme tu as tort toi aussi. Severus est un homme intéressant, intelligent et diablement sexy ! »
« Epargne moi les détails... »
« D’ac ! Mais à condition que tu me racontes ce que tu as voulu faire avec Malfoy. »
Harry s’allongea sur le ventre, et Ginny vint s’allonger à ses côtés. Parler avec sincérité de ses sentiments, c’est ce qui manquait à Harry depuis pas mal de temps. Il avait l’impression d’être faux avec tout le monde.
« as-tu su que tu avais envie d’être avec Rogue ? »
« Je fantasmais sur lui, je rêvais de le surprendre dans un moment d’intimité et de déceler dans son regard qu’il me voulait autant que je le voulais. »
« Y’a quelque chose à voir dans le regard de Rogue ? »
« Crétin ! » Ginny le bouscula gentiment. « Tais toi et écoute, tu as des trucs à apprendre mon petit Harry. Au lieu de ça, c’était toujours classe de potion, devoirs, points en moins pour Gryffondor, et de temps en temps, retenues... Bref, pas de quoi sauter au plafond. »
« En effet... »
« Et jamais je n’aurais osé faire le premier pas. On peut dire ce qu’on veut du courage de notre maison, mais faut pas confondre avec la témérité... »
« Alors comment as-tu su ? » demanda Harry, dont la curiosité lui faisait presque oublier ses propres problèmes.
« Il m’a chopé dans un couloir. »
« Hein ? »
« On s’est croisé dans un couloir. J’ai essayé de lui parler, mais je n’arrivais pas à aligner deux phrases cohérentes. Et puis j’aurais du me souvenir qu’il t’a enseigné l’occlumencie. »
« Oooh. Il l’a su comme ça alors. »
« Ouais. Je suppose qu’il a du intercepter deux ou trois de mes fantasmes les plus torrides, et... ça a du lui plaire. Du coup il m’a plaquée contre le mur, m’a embrassée à pleine bouche, et ensuite il m’a dit qu’il allait falloir qu’il m’enseigne quelques rudiments d’ooclumencie s’il voulait que sa vie sexuelle reste privée... car j’étais une vraie passoire à émotion... »
« Il... t’a dit ça comme ça ? »
« Ouais. C’était vraiment... excitant. »
« Je vais vomiiiir... »
« Tu fais ce que tu veux Harry, après tout, c’est ton lit... »
Le garçon la foudroya du regard, puis un sourire timide naquit sur ses lèvres.
« Je suis allongé dans mon lit avec une jolie fille... et elle me parle de Rogue... Brrr... La vie est bizarre. »
Ginny laissa échapper un petit rire cristallin, puis elle cogna du poing contre son épaule, le faisant à peine vaciller.
« Tu es bête, des fois. Toi, tu vois de Severus le Serpentard visqueux, moi je vois l’espion impétueux... C’est comme pour Malfoy. »
Harry déglutit. Ok. Visiblement, il allait falloir parler de ce sujet là.
« Que veux tu dire, Ginny ? »
« Eh bien, la plupart des gens voient un bâtard insensible, bourré de fric, alors que toi... tu achètes une fouine et tu l’appelles Malfoy. »
« C’est lui qui a commencé ! Il a appelé son corbeau Potter !! » s’emporta Harry.
« Donc cette bestiole, c’était juste une vengeance idiote ? » demanda t-elle en fouillant la fourrure du petit animal qui se prélassait sur l’oreiller devant eux.
Là il était coincé.
« Non, mais c’était plus facile de faire croire ça. » admit-il doucement.
Ginny acquiesça, mais attendit la suite patiemment.
« Je... j’ai des fantasmes sur... lui » finit par murmurer le garçon.
« Lui et toi dans un lit ? »
Harry hocha faiblement la tête.
« T’aurais pu faire pire comme choix. Pour être honnête, il y a encore 15 jours, je t’aurais dissuadé de continuer dans cette voix là en te faisant remarquer qu’il est fiancé à une fille... »
« Parkinson, je sais. Je la hais. »
« Mais depuis, on en a parlé avec Severus, et il m’a ouvert les yeux sur certains détails troublants. Il a appelé son corbeau Potter, il n’arrête pas de te lancer des coups d’œil insistants. Et maintenant il te drague ouvertement dans la Grande Salle... Je me dis que... enfin tu as tes chances à mon avis. »
« Des chances de passer dans son lit ? Ouais, ça même moi je l’ai bien compris. Mais si c’est pour me faire jeter une semaine après, non merci alors. »
« Tu ne le connais pas, n’est ce pas ? C’est normal de douter de ses intentions. »
Harry haussa les épaules avec fatalité.
« Eh bien, il est temps d’y remédier », clama Ginny en se relevant brusquement, entraînant avec elle Harry, qu’elle bouscula un peu. « Nous allons parler de ce pas avec la personne qui connaît le mieux Draco. »
« De qui tu parles ? » demanda le jeune homme avec suspicion. Mais déjà la rouquine l’entraînait en galopant dans les couloirs déserts de Poudlard. Harry avait juste eu le temps de prendre sa fouine avec lui, et de la poser sur son épaule où l’animal s’agrippait de toutes ses griffes.
Une dizaine d’escaliers et un nombre encore plus grand de couloirs plus tard, les deux Gryffondor marchaient main dans la main dans les profondeurs de l’école.
« Je veux que tu te comportes bien, Harry. C’est la seule chose que je te demande. Severus est quelqu’un d’adorable, mais faut pas le chercher, ok ? »
« Oh. On va voir ton... enfin lui. Hum, sans vouloir te commander, Ginny, si tu veux qu’on aille aux appartements de Rogue, on n’est pas vraiment dans la bonne direction. »
« T’as décidé de ne pas réfléchir ce soir, ou quoi ? On va prendre le chemin que j’utilise depuis 6 mois. C’est un passage secret qui mène directement dans son salon. »
La jeune fille l’entraîna dans une salle obscure où s’entassaient tables d’école et bancs usagés. Du bout de sa baguette, elle toucha plusieurs points du mur en incantant à voix basse. Lorsqu’un passage se dévoila, Harry siffla avec admiration.
« En voilà un que les Maraudeurs n’ont jamais trouvé ! »
« Eh bien tu sais Harry, ce n’est pas étonnant. Aussi brillants fussent-ils, ce ne sont pas quatre gamins qui auraient pu découvrir tous les secrets de cette école. »
Harry grommela.
« Tu fréquentes trop Rogue. Ca déteint sur tes opinions ou quoi ? »
Quand ils arrivèrent au bout du passage, et que Ginny passa dans un salon confortable et chaleureux, Harry la suivit avec appréhension. Mais il n’était pas préparé à la confrontation avec deux yeux gris pâle qui le dévisageaient avec stupeur.
« Harry ? »
« ... Malfoy... »
Ginny, catastrophée, devient plus pâle que tous les fantômes de Poudlard réunis.
« Oh flûte ! Severus, j’ignorais que tu avais un invité... »
Le Maître des Potions se leva avec lenteur du siège où il était assis. Face à lui, Draco Malfoy fit de même.
« Eh bien Amour, je t’ai vu quitter la Grande Salle tout à l’heure avec la fouine de Potter. J’en avais donc conclu que tu serais trop occupée avec ce jeune imbécile pour venir me rejoindre ce soir. » Le professeur passa sa main dans la nuque de Ginny, et l’attira à lui pour un léger baiser. « Visiblement, je m’étais trompé. »
Il se tourna vers Harry, qui avait baissé la tête avec gêne.
« Eh bien monsieur Potter, que me vaut le plaisir de votre visite ? »
« Professeur ! » interrompit la voix hésitante de Draco. « Laissez moi parler avec lui, comme vous me l’avez conseillé tout à l’heure. Nous avons des choses à régler... tous les deux. »
« Je n’ai rien à régler avec toi, Malfoy ! grogna Harry. Puis il se tourna vers Ginny, qui le regardait avec tristesse. « Est-ce que tu savais qu’il serait là ? »
« Non, Harry, je voulais juste que tu parles avec Severus, pour connaître un peu Draco. Après tout, les Rogue et les Malfoy sont connus pour être des familles qui se fréquentent depuis longtemps. »
« Je suis à moitié un Black, aussi », nota Draco doucement.
« Ca veut dire quoi, ça ? N’essaie pas de me parler de Sirius, tu n’as rien en commun avec lui ! »
« Au risque de vous déplaire, monsieur Potter, je dois vous rappeler que vous n’avez pas connu Black dans sa jeunesse. » La voix de Rogue était un peu grinçante. « Il était arrogant, imbus de lui-même, et particulièrement fier de son physique d’Apollon. Je dirais qu’il y avait bien quelques points communs avec Draco. »
« Eh bien me voilà habillé pour l’hiver. » Draco renifla avec dédain et haussa les épaules.
Ce fut sans doute à ce moment là que Harry remarqua que Draco ne portait pas son habituelle robe de sorcier. Elle était suspendue à une patère près de la porte d’entrée. Draco était seulement vêtu d’une chemise blanche cintrée, portée très près du corps, et de son pantalon d’uniforme noir. Et il était incroyablement séduisant.
Oh non, je vais pas me faire avoir par son physique de rêve. Qu’il soit incroyablement sensuel et bien foutu, je le savais déjà. Mais je ne veux pas d’une passade. Je suis complètement accro à ce type... tellement accro qu’il faudrait qu’il arrête de s’approcher... Eloigne toi, va t-en !... Putain ! C’est pas possible d’être aussi attirant.
« Qu’est ce que tu fous là, Malfoy ? » balbutia t-il en détournant les yeux. Le Serpentard s’était arrêté à moins d’un pas de lui. La distance de sécurité était franchie depuis longtemps.
« Hum. Je suis venu demander conseil à mon directeur de maison. Après tout, il fait parti de ces rares Serpentard qui ont réussi l’exploit de comprendre un Gryffondor et de s’en faire aimer... »
« ... »
« Harry, ça va ? »
Voix de Malfoy.
« Harry, tu te sens bien ? Tu es tout pâle. »
Voix de Ginny.
« Je crains que le choc ne soit trop rude pour monsieur Potter. C’est exactement ce que je te disais, Draco... »
Voix de Rogue.
« ... Avec un Gryffondor, il vaut mieux passer aux actes tout de suite, ça leur permet d’accepter la réalité. Ensuite, tu pourras passer tout le reste de ta vie à parler avec Potter, à analyser, à expliquer. Mais ce sont les actes qui doivent venir en premier. Si tu parles d’abord, visiblement, ils... bloquent... »
« C’est un mécanisme curieux. Y’a une explication médicale ? »
Voix de Draco.
« J’ai toujours supposé que le cerveau gryffondorien, s’il existe, était autrement constitué que le notre. Si un jour vous avez l’occasion de découvrir d’autres éléments... »
Voix de Rogue.
« Severus, ne sois pas aussi moqueur, s’il te plait. »
Voix de Ginny.
« Pourquoi, qu’est ce que je risque ? »
Voix de Rogue.
« Oh ! Tu ne voudrais pas que deux de tes étudiants aient du sexe ce soir, alors que toi tu devrais te contenter de ta main... ? Si ? »
Voix de Ginny.
Ce furent les derniers mots qu’entendit Harry. Il s’effondra comme une masse, évanoui, sur l’épais tapis du salon du professeur Rogue. Malfoy la fouine sauta prestement avant l’impact, et fut rattrapée in extremis par Draco, qui la plaqua contre son torse pour qu’elle s’y accroche.
« Trop d’émotions d’un coup, je suppose » en conclut Ginny en s’agenouillant devant son ami inanimé et en posant une main sur son front. « Mettons le sur le canapé, Severus, il pourra parler avec Draco quand il se réveillera. »
Draco et Severus échangèrent un coup d’œil complice. Décidemment, les Gryffondor ne comprenaient pas grand-chose. Draco, quant à lui, n’avait plus du tout l’intention de parler : puisqu’il fallait des actes, eh bien il agirait...
Quand Harry revint à lui, la première chose qu’il remarqua, c’est qu’il contemplait un très joli plafond sculpté... qu’il ne connaissait pas. Puis il tourna la tête et s’aperçut avec terreur que Draco Malfoy le regardait... une lueur malicieuse dansant dans ses yeux gris.
« Quel dommage que tu aies repris conscience seul ! » lui dit-il d’une voix profonde et sensuelle. « J’étais en train de m’imaginer jouant les princes charmants et te réveillant d’un chaste baiser... »
Harry sentit le rouge lui monter aux joues.
« J’adore te faire rougir, Harry. Tu es terriblement excitant. » Puis Draco se pencha, et ses lèvres vinrent se poser sur celles de l’autre garçon. D’une poussée un peu brusque, il insinua sa langue entre les dents de Harry et approfondit leur premier baiser. Harry se sentit fondre comme neige au soleil.
Encore, encore, encore... Ouaaaah !
« P...pourquoi est ce que tu me dragues, Malfoy ? » demanda Harry d’une voix timide lorsque le blond rompit enfin leur étreinte.
Le jeune homme haussa les sourcils, comme si la question était incongrue. Mais il vint s’asseoir au bord du canapé et se colla à Harry.
« Si je n’avais rien fait, dans quatre mois, tu aurais disparu de ma vie, et j’aurais raté la seule occasion qui me restait de voir si on était... Euh, comment dire... »
« Capable de sortir ensemble ? »
« Non, non. Ca je suis sûr qu’on en est capable. Non, le truc, c’est plutôt de savoir si... dans la durée... tu sais... vivre ensemble, une maison, un jardin, des elfes de maison... peut être des enfants... Enfin le genre de... Hum... Peut être que j’espérais juste que mes sentiments seraient réciproques. »
« Tu as des sentiments !? Enfin je veux dire, se rattrapa Harry quand il vit Draco le fusiller du regard, tu as des sentiments pour moi ? C’est pas juste une attirance physique ? »
« L’attirance existe, je ne le nierai pas. Je passe mon temps à fantasmer sur toi. »
Merci, merci ! Il fantasme sur moi !! La vie est belle, les oiseaux chantent, Youpi !
« Mais je n’apprécie pas que ton corps. J’ai appris à aimer ta loyauté, ta fidélité en amitié... Enfin ta personnalité, quoi. Même ton fichu caractère ! »
« Te plains pas de mon caractère ! Toi tu es arrogant et imbus de toi-même, c’est Rogue qui l’a dit. »
Draco n’écoutait plus vraiment. Il laissait en revanche ses doigts se balader librement sur le torse de Harry, ravi des frissons qu’il faisait naître et du brusque silence qui s’était imposé. Rogue avait raison. Ils auraient toute la vie pour parler. Pour l’instant, il fallait convaincre Harry, le faire céder enfin... le posséder.
Rogue et Weasley sont partis dans leur chambre, et je crois qu’ils ne nous dérangeront pas. Allez, jette toi à l’eau, Draco, soit dominateur et agressif, comme dit Milly.
Draco Malfoy en était là de ses conclusions quand Harry décida à son tour de prendre les choses en main, au sens propre comme au figuré. Décider est peut être un mot inexact. La raison l’avait un peu abandonné lorsque ses mains commencèrent leur exploration. Il glissa l’une de ses mains sur la nuque du Serpentard, le forçant à s’allonger sur le sofa étroit, son corps collé au sien.
Qui m’a recouvert d’une couverture ? Foutu truc ! Je me suis emmêlé dedans, et j’arrive plus à m’en dépêtrer.
Il laissa ses lèvres et sa langue partir explorer le cou de Draco, tandis que de sa main libre, il pressa les hanches du garçon contre les siennes.
« Ca veut dire qu’on sort ensemble, Harry ? » souffla Draco lorsqu’il sentit simultanément des dents mordiller le lobe de son oreille, une main caresser la courbure de ses fesses, et une érection franche contre son aine. Harry était visiblement très excité et... très entreprenant.
« Je crois que oui, mais je te préviens que je suis possessif, Draco. »
« ...Ta main, glisse la... Aaah oui... » Un râle de plaisir monta de la gorge du Serpentard, qui gémit sans retenue.
Harry s’arrêta brusquement.
« On ne peut pas faire ça ici ! On est chez Rogue !! » s’exclama t-il.
« Ils sont partis se coucher y’a longtemps, Harry », objecta le Serpentard qui ne voulait surtout pas s’interrompre. « Ils ne nous dérangeront pas ».
Il a dit qu’on ne peut pas faire ça ici... Ca veut dire qu’on peut le faire ailleurs !!! Bordel de Sang pur, je vais m’envoyer en l’air avec Harry !!
« Non non non, pas...ici, sur le canapé de Rogue... Berk ! Si ça se trouve, lui et Ginny ont déjà fait ce genre de truc... au même endroit... Beeerk !! »
Draco sourit et se releva prestement.
« T’as raison, viens » fit-il en aidant Harry à se mettre debout. « Tu as déjà visité la chambre d’un Préfet ? » demanda t-il innocemment.
« Technique de drague à deux noises, Draco... comme tout ce que tu as fait depuis des semaines... »
« M’en fous. C’est le résultat qui compte. » Ses lèvres rejoignirent une nouvelle fois celles de Harry en un langoureux baiser. Et tu m’appartiens maintenant.
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« La porte vient de claquer. Tu crois qu’ils sont partis, Severus ? »
« J’espère. Je ne voudrais pas que ces deux obsédés aillent salir notre canapé. »
Un rire léger monta de sous les draps où les deux amants s’étaient calfeutrés.
« Y sont mignons tous les deux. J’aurais jamais cru que Malfoy soit aussi fleur bleue... »
« Je n’aurais pas du te raconter ce qu’il m’a dit, Amour. Mais tu sais que je ne peux résister à aucune de tes demandes. »
« Aucune, vraiment ? »
« ... »
« Hum, voyons cela, Severus... J’ai toute la nuit pour le vérifier... »
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Draco avait profité du dernier baiser donné à Harry pour jeter un coup d’œil discret à la pendule de chez Rogue. Il était une heure du matin passée. Les filles seraient rentrées dans leur dortoir, sans aucun doute. Il aurait donc toute la nuit pour posséder Harry.
Je vais te faire hurler, mon ange, tu n’oublieras jamais notre première nuit ensemble.
La main de Harry était brûlante dans la sienne, et le Gryffondor ne perdait pas une occasion de se coller contre son récent petit ami. Il avait constaté avec amusement que le corbeau et la fouine les suivaient dans les couloirs, l’un volant, l’autre galopant.
Moi et Malf...Draco, ensemble. C’est trop beau pour être vrai ! Demain matin, il y aura vraiment la marque de mes ongles dans le bois de son lit !!
Quand il poussa la porte de sa chambre, tout était plongé dans l’obscurité. D’un coup de baguette, Draco raviva le feu dans la cheminée, puis il entraîna Harry vers le lit et s’y laissa tomber avec l’autre garçon.
Un hurlement hystérique, particulièrement aigu, suivi d’un grognement peu engageant, interrompit net les deux garçons.
« Pansy ?!! »
« Draco ? Oh, Sang Pur ! Tu es avec Harry ? » cria la jeune fille quand elle aperçut deux brillants yeux verts, où se lisaient fureur et frustration.
« Vous avez vu l’heure ? Vous ne devriez plus être là !! » s’emporta le blond.
« Excusez moi de vous déranger au milieu de votre dispute de couple », les coupa Harry d’une voix froide. « Je vais rejoindre mon dortoir, il est tard. »
« Harry, attends, laisse moi t’expl... »
« Tu fais ce que tu veux de ta vie, Draco. Après tout, t’es pas obligé d’attendre le mariage pour coucher avec ta fiancée ».
« Si Draco touchait Pansy, il pourrait dire adieu à ses couilles », grogna la voix ensommeillée de Millicent. « Alors arrête ta crise de nerfs avant que je te file une beigne, Potter. »
« Milly, tu es réveillée ? Oh, Milly, Draco a ramené Harry, n’est ce pas merveilleux ? »
Merveilleux ? Elle se fout de moi ou quoi ? Elle veut un truc à trois cette perverse, ou quoi ? Et puis d’abord, qu’et ce qu’elle fait nue... Ah oui elle est bien nue... dans un lit... avec Millicent Bullstrode... nue également...
« Je vais m’évanouir », gémit Harry en se prenant la tête dans les mains.
« Encore ? T’es pas un peu fragile des nerfs, Harry, non ? » nota Draco. A son grand soulagement, Harry avait visiblement abandonné l’idée de partir quand il avait réalisé que deux filles à poil dormaient dans son lit.
J’espère qu’il ne veut pas d’un truc à quatre. Je pourrais vraiment pas le suivre dans ce genre de trip.
« Bien. J’ai pas l’intention de passer la nuit à discuter. J’avais des projets plus...excitants. Alors Millicent, Pansy chérie, vous bougez vos culs de mon lit, que vous auriez du avoir quitté depuis longtemps. Et toi Harry, continua t-il en dardant vers le Gryffondor un regard brûlant, tu t’allonges. »
« Draco chéri, Harry ! Je suis tellement contente pour vous deux ! Vous êtes tellement mignons comme couple ! » s’exclama Pansy en prenant les deux garçons dans les bras. Puis elle se leva, enroulé dans un drap, et ramassa vivement ses affaires.
« Que les choses soient claires, Potter », ajouta Millicent qui venait de passer sa robe. « Ne t’avise pas de faire souffrir Draco, ou bien je te défonce ta jolie petite gueule. »
Puis elle sortit à la suite de Pansy, qui n’arrêtait pas de mimer des bruits de bisous.
Un silence un peu gêné suivit leur départ, que Draco régla à sa manière, en renversant son compagnon sur le lit et en s’allongeant sur lui.
« Elles ... sont ensemble ? »
« Ouais, Potter. »
« Donc tes fiançailles avec Parkinson... »
« Une contrainte familiale qui s’est transformée en arrangement entre nous. Je protège ses amours avec Milly... »
« Et en échange ? »
« Euh... Elles me conseillaient pour te séduire. »
« Ah. C’est pour ça ! »
« J’ai cru qu’elles savaient y faire ! » se défendit Draco, dont les mains étaient en train d’ôter un à un tous les vêtements de Harry. « En réalité, j’aurais du aller voir Rogue depuis longtemps. Il est bien plus pragmatique. »
« Donc, tu ne sors pas avec Pansy ? »
« Et puis quoi encore ? Ca va pas la tête ? Nan, et puis je suis obsédé par un garçon »
« Ah oui ? » Respiration saccadée, cœur qui s’emballe. Harry était en train de perdre tout contrôle.
« Mmmh. Il sent... l’amande douce », énuméra Draco en fourrant son nez dans le creux du cou de Harry. « Sa peau est douce, son corps est magnifique, fin et athlétique... »
Harry avait de plus en plus de mal à réfléchir proprement. Il avait l’impression de sentir la langue et les mains de Draco sur chaque parcelle de son corps. Mais son problème immédiat, c’est que Draco portait toujours cette fichue chemise blanche.
Lorsque Harry glissa une de ses mains entre leurs deux torses étroitement collés et qu’il fit sauter un à un tous les boutons de la chemise, ce fut au tour de Draco de perdre le contrôle. Il déshabilla son amant avec impatience, et ôta ce qui restait de ses propres vêtements avec la même hâte. Quand il se retrouva, nu et le sexe fièrement dressé, entre les cuisses de Harry, il regarda le garçon et lui demanda avec un brin d’arrogance :
« Alors, Potter, tu as enfin compris où était ta place ? Soumis à un Malfoy... »
« Va te faire foutre, Draco... » gémit Harry, dont l’attente devenait insupportable. Il resserra ses cuisses autour de la taille du Serpentard, pressant le membre excité contre sa propre virilité.
« C’est plutôt à toi que ça va arriver, Harry », chuchota Draco à son oreille. « Et toutes les nuits suivantes jusqu’à la fin des temps... »
« Baise moi au lieu de raconter ta vie ! »
« Tes désirs sont des ordres, Harry. » Il s’éloigna du garçon, qui soupira de frustration, et alla chercher dans sa table de nuit une fiole en cristal dont le contenu ne faisait guère de doute.
Harry haleta d’anticipation, un frisson lui parcourant l’épine dorsale.
Draco laissa le lubrifiant couler au creux de sa paume, puis reprit sa place au dessus du Gryffondor, dont les joues roses et les yeux flamboyants laissaient voir le trouble et l’impatience.
« Détends toi, Harry », lui murmura t-il avec tendresse en glissant ses doigts entre les jambes ouvertes et en titillant l’anneau de muscle de l’anus.
Les premiers mouvements arrachèrent des soupirs d’extase aux deux amants, mais quand Draco remplaça sa main par son membre érigé, Harry ne put retenir son premier cri.
« Chhh... Je t’aime, Harry »
Une poussée plus violente, et il pénétra entièrement en Harry, qui s’accrocha avec véhémence aux épaules de son partenaire. Draco se sentait cerné de toute part par la chaleur et la moiteur de cette antre inviolée.
« Je suis ton premier, n’est ce pas ? » souffla t-il à l’oreille du Gryffondor en initiant les premiers coups de rein.
« Premier et dernier, Draco », gémit Harry. « Je ne veux que toi, je n’aime que toi... »
Les deux corps bougeaient ensemble en une parfaite harmonie, leurs mains prodiguant mille caresses, et leurs lèvres échangeant des baisers d’une profondeur insoupçonnée.
« Tu... es... à moi », scanda Draco quand il sentit venir l’explosion finale. L’extase les submergea tous les deux, coupant court à toute parole, et ils jouirent ensemble. Harry poussa un dernier cri, et il retomba sur le matelas, pantelant et essoufflé, tandis que Draco se glissait à ses côtés et se collait à lui pour s’endormir.
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Au matin, les deux amants se réveillèrent avec une incroyable sensation de plénitude. Draco fut le premier à ouvrir les yeux, et en découvrant Harry, couché sur le ventre, le visage enfoui dans son bras replié, il sentit se gonfler d’une bouffée de tendresse.
Ca y est, je deviens Poufsouffle, la poisse ! Y manquerait plus que je lui trouve un surnom grotesque, et le tableau serait complet ! Non, non, non, je peux pas. Serpentard pervers je suis, serpentard pervers je resterai ! Je vais donc suivre mes instincts les plus primaires...
Joignant le geste à la pensée, Draco disparut sous les draps, et de sa langue il commença à découvrir les recoins du corps de son amant qu’il n’avait pas encore eu l’occasion d’explorer. Son incroyable dextérité, ainsi que son audace, eurent vite raison des derniers lambeaux de sommeil dans lesquels Harry se débattait. Il se réveilla en gémissant de plaisir, sentant qu’une main coquine s’était glissée entre ses jambes et avait trouvé ses testicules... pour les masser tendrement.
« Mmmh, Draco », soupira t-il en écartant légèrement les cuisses pour approfondir ces sensations.
Au son de cette voix endormie, Draco émergea des draps, ses fins cheveux blonds dans une pagaille indescriptible. Les yeux de Harry se mirent à étinceler lorsqu’il se retourna sur le dos pour faire face à l’autre garçon.
« Putain ! Draco, tu es un appel vivant au sexe et à la luxure ! » ronronna t-il en passant ses bras autour du cou diaphane.
« Ravi de l’apprendre, Harry, mais tu n’es pas mal non plus. Il nous reste un peu de temps avant le petit déjeuner, tu te sens d’attaque ? » demanda t-il alors que ses doigts n’attendaient pas la réponse pour se glisser entre les fesses rondes et fermes.
« Obsédé... » gémit Harry en fermant les yeux.
« Oh, oui, tu n’imagines pas à quel point. » Les lèvres de Draco se posaient à intervalle régulier sur la peau douce et pâle, faisant naître sur le corps offert des tremblements d’extase.
Des coups brutaux contre la porte les interrompirent.
« Qui que ce soit, il va se recevoir un Doloris... » grogna Draco, furieux d’être dérangé.
« Draco !!! » hurlait une voix aigue à travers la porte. « Sang Pur ! Vas-tu ouvrir cette porte ? »
« Parkinson... » Harry fulmina. Il se redressa vivement dans le lit, et entreprit de trouver ses vêtements épars.
Putain, mais qu’elle le lâche, cette sangsue ! C’est pas vrai, pourquoi elle le colle comme ça s’ils ne sont pas ensemble ?
« Qui t’a dit de te rhabiller, Harry ? »
« C’est bon. J’ai pas envie que Parkinson entre chez toi et me trouve à poil dans ton lit. J’ai ma fierté, quand même », répondit le garçon d’une voix coupante. « D’ailleurs, elle a l’air de se croire un peu chez elle, ici, non ? »
Draco regarda Harry avec curiosité, puis un léger sourire effleura ses lèvres.
« Oh, mais voyez vous ça. Potter, le valeureux sorcier qui a vaincu le Lord Noir, le Gryffondor parfait, courageux et loyal... est jaloux d’une garce qui rend son fiancé cocu avec Millicent bullstrode ! »
« Je ne trouva pas ça drôle ! »
« Tu es jaloux d’elle ! Moi je trouve ça drôle ! »
Draco déroba et enfila rapidement le caleçon que Harry tenait entre ses mains, pour cacher son érection, puis attrapant sa baguette sur sa table de nuit, il déverrouilla la porte. Harry, qui était encore nu, se réfugia à toute vitesse sous les couvertures avec un glapissement étranglé.
« Draco !! Non... »
La porte s’ouvrit à la volée, et Pansy entra comme une tornade, referma soigneusement derrière elle, puis s’approcha du lit où elle trouva un Draco triomphant et un Potter plus rouge que l’emblème de sa propre maison.
« C’est-y-pas mignon tout plein... » babilla t-elle en s’asseyant sur le bord du lit. « Vous êtes trop chou, vous deux. Alors, comment c’était cette première nuit de folie ? »
« Je t’interdis de répondre », murmura Harry.
« Allons, Harry. C’est en toute amitié que Pansy demande ça, » ricana le Serpentard en glissant sa main le long du dos nu de son compagnon, et en l’approchant de lui. Puis il se tourna vers la jeune femme qui les regardait avec amusement. « Harry et moi avons baisé comme des lapins. Je ne sais même pas comment il va pouvoir s’asseoir aujourd’hui. »
Ni Draco, ni Pansy, ne prêtèrent attention au gémissement d’horreur qui monta du lit.
« Draco, arrête... »
« Mais je peux te dire que j’ai pris mon pied. J’ai jamais autant joui qu’avec ce petit bâtard. Il est chaud comme la braise, et joliment pervers. » Les mains de Draco se promenèrent sans honte sur le torse, le dos et les épaules de son amour. Il enroula un de ses bras autour de la taille de Harry, et le fit se coller contre sa poitrine, la tête brune sur son épaule.
« Mmh... J’ai toujours su que ce petit Gryffondor devait bien cacher son jeu », remarqua Pansy. « On en parlait avec Milly hier soir, quand on vous a quitté. Il ne nous avait pas semblé farouche, dans ton lit... »
« Je suis là quand même, vous pourriez... »
« Farouche ? », l’interrompit Draco. « Non, il avait trop envie que je le dépucèle pour être farouche. Au contraire il a été gourmand, et... pleins d’initiatives. » Il termina sa phrase par un baiser léger, mais incroyablement prometteur, sur le coin des lèvres rouges de Harry.
Celui-ci sentait l’érection de Draco contre son ventre, et son propre sexe était terriblement excité par les mots crus de Draco.
« Pauvre petit, arrête, il est tout rouge. Tu es vraiment un diable, Draco ! » gloussa Pansy.
« Tu peux parler, Pansy chérie, tu ne vaux guère mieux à mon avis. »
La jeune femme haussa les épaules en souriant à demi. Voir Harry Potter en train de ronronner dans les bras d’un Draco resplendissant et... très très décoiffé... Voilà qui était inattendu...
« Mais je ne suis pas venue pour ça. » reprit la demoiselle en se levant soudainement et en lissant sa robe noire. « Les Gryffondor courraient dans tous les sens ce matin, notamment les inséparables Weasley et Granger », continua t-elle à l’adresse de Harry, qui la dévisagea. « Ils te cherchaient, Potter. La fille Weasley est finalement venue leur dire qu’elle t’avait conduit à l’infirmerie cette nuit, et Rogue monte la garde devant la porte depuis 20 minutes pour que personne ne constate que tu n’y es pas vraiment. »
« Rogue est en train de faire quelque chose pour m’aider ? »
« Ouais. C’est sans doute pour cela qu’il a l’air aussi constipé qu’un Troll qui aurait mal digéré un elfe de maison. »
« Rogue constipé ? J’espère qu’on n’a pas Potions aujourd’hui, alors », soupira Draco.
« Allez Potter, insista Pansy. Mets tes fringues et ramène tes fesses avant que Rogue perde patience. Tu dois aller à l’infirmerie, faire un petit speech à Pomfresh, et ensuite faire croire à tous les Gryffi que tu y as passé la nuit. C’est faisable ? »
« Euh, oui. Mais je voudrais que tu sortes de cette pièce d’abord, Parkinson. »
« Oh la la, qu’il est timide ! Et puis appelle moi Pansy, Harry. Après tout, tu couches avec mon fiancé. Ca crée des liens... »
Harry fit la grimace. Mais Pansy avait déjà quitté la chambre, sur un dernier Et vous n’avez pas le temps pour les cochonneries, mes chéris !
« Attend de rencontrer Millicent, tu verras, elle est pire... » soupira Draco quelques secondes plus tard.
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Les quatre mois qui restaient jusqu’aux Aspics furent sans doute parmi les plus calmes que Poudlard ait jamais connu. A la grande stupéfaction de toutes les Maisons, l’animosité entre Potter et Malfoy s’était mue en une profonde indifférence. En tous cas en apparence...
Pour les yeux avertis de Ginny, Pansy, Milly ou encore Severus Rogue, le comportement des deux adolescents était plus que drôle. Les deux garçons passaient leur temps à disparaître mystérieusement au détour d’un passage secret, et il n’était pas rare que Harry revienne... légèrement débraillé ou essoufflé.
Lorsque Harry eut le culot d’aller quémander auprès de Dumbledore une chambre particulière, et qu’il l’obtint avec le soutien de Rogue (!), les rumeurs s’amplifièrent, et l’école se divisa en deux camps opposés : la plupart des Gryffondor et des élèves se disaient qu’il ne fallait plus se demander où disparaissait Ginny Weasley toutes les nuits... d’autant qu’elle et Harry semblaient très complices. Un grand nombre d’étudiant en conclut donc qu’ils couchaient ensemble.
« Ca ne dérange pas Rogue ? » avait questionné Harry la première fois qu’il avait eu connaissance de cette rumeur.
« Cela le conforte dans l’idée que les Gryffondor ont une cervelle de véracrasse. Et je dois dire que ça ne me plait guère », avait répondu Ginny. « Mais en même temps, je n’ai plus à justifier où je passe mes nuits, alors... »
« Alors il est d’accord ? »
« Non, il est furax et il veut te tuer, Harry. Mais pour l’instant, je le maîtrise encore. »
Une infime partie des étudiants en revanche en était arrivé à la conclusion que la partenaire secrète de Harry Potter, le héros, le Survivant, était Millicent Bullstrode. En effet la jeune femme disparaissait mystérieusement toutes les nuits et personne n’avait su découvrir où elle se rendait.
Dans cette atmosphère de chasse au secret, Draco rejoignait donc Harry dans sa nouvelle chambre tous les soirs. Ils l’avaient décorée ensemble, et Harry avait découvert à cette occasion une facette du Serpentard qu’il n’aurait jamais imaginé : un Draco futile et dépensier. Draco le couvrait de présents, et il ne se passait pas une sortie à Pré-Au-Lard sans qu’il achète une nouvelle paire de chandeliers en argent, un tapis de luxe (volant bien entendu), ou un service à thé enchanté. Cela pouvait aller du plus anodin au plus luxueux, mais toujours de bon goût, car quand même je suis un Malfoy.
Quant à Pansy et Millicent, elles avaient investi la chambre de Préfet de Draco et y passaient toutes leurs nuits. A leur grande joie à toutes les deux, elles avaient découvert que Harry était plus agréable qu’elles ne l’avaient toujours imaginé.
« Comprends moi, Harry, ce n’est pas mon genre de dire du mal », expliqua Pansy un soir où les quatre jeunes gens s’étaient réunis pour une petite soirée intime. « Mais je t’aurais donné des coups de pied même si tu avais été mourrant, avant. »
« Ouais. Y’a un côté tête à claque quand on te connaît pas », rajouta Milly.
« Draco, défends moi, ou je change le mot de passe de ma chambre, et tu connaîtras les affres de l’abstinence... » Pour toute réponse, Draco le prit par la taille et l’amena près de lui pour le faire taire d’un baiser.
Puis vint la fin de l’année, et durant deux semaines, les épreuves des Aspics occupèrent le temps de tous les étudiants de septième année.
Le soir de la dernière épreuve, dans la chambre de Préfet qu’il n’occupait plus qu’occasionnellement, Draco faisait ses valises. Il rétrécissait méthodiquement tous ses livres, objets, vêtements, puis les jetaient pêle-mêle dans une grande malle de voyage. Le lendemain, le Poudlard Express le ramènerait à Londres, pour la dernière fois.
Harry va s’installer à Londres, dans la maison de son parrain Sirius Black. Si j’arrive à duper Père, et à lui faire croire que j’ai pris un appart dans la cité, je peux m’installer avec lui dès la semaine prochaine. Bien sûr, Mère trouvera douteux que je ne passe pas mes vacances avec elle au Manoir, mais... hum... entre supporter la froideur de Mère, ou mes nuits de débauche avec Harry, mon choix est vite fait !
Un bruit sec contre la vitre le sortit de ses pensées. Un hibou Grand Duc, aux yeux jaunes et perçants, le regardait avec dédain.
Draco ouvrit la fenêtre, et détacha la lettre que portait le hibou dès que celui-ci se fut posé sur le perchoir de Potter le corbeau. Ce dernier croassa d’indignation, et s’envola pour se réfugier sur le haut de l’armoire.
A la lecture de la missive, Draco manqua de s’étrangler, et un instant plus tard, il se précipitait dans le dortoir des filles de septième année, où il trouva Pansy, effondrée.
« Tu... l’as reçue, toi aussi ? »
Elle hocha la tête avec désespoir.
« Ils attendent septembre, que l’anniversaire de mes 18 ans soit passé. »
« 17 ans ou 18, ce n’est pas l’âge le problème. Je suis amoureux de Harry ! Je ne peux pas me marier avec toi en septembre !?! »
« Je sais, moi non plus je ne veux pas perdre Millicent. »
« Mère me dit que tout est déjà enclenché. Les invitations ont été lancées en même temps que la lettre qu’elle m’envoie pour me prévenir que je me marie avec toi ! Je déteste qu’on me force la main !! » ragea le jeune homme en tapant du poing sur le montant du lit.
« Est-ce qu’on a le choix ? » lui répondit la voix cassée de Pansy.
Draco s’effondra au pied de la malle à moitié remplie, et se colla contre la jeune fille qui posa la tête sur son épaule.
« Ce n’est pas contre toi, Pansy, tu le sais ? »
« Si nous sommes mariés, nos familles ne nous ennuieront plus. Et rien ne nous empêchera de vivre séparés chacun avec notre amour... »
« Je ne suis pas sûr que Harry accepte ça... Il est, euh... possessif. »
« Moi il faut que j’en parle à Milly. »
Un bruit derrière eux les fit se retourner.
« Pas la peine de m’en parler, c’est non d’office », cracha Millicent Bullstrode d’une voix froide. Elle semblait furieuse et ses mâchoires étaient crispées. « Si tu l’épouses, c’est fini entre nous, Pansy, c’est clair ? »
« Tu crois que ça nous amuse, ou quoi ?!! » hurla Draco, laissant éclater toute sa rancœur contre la Serpentarde. « Tu n’es pas à sa place ! Ni à la mienne !! »
« Si elle t’épouse, alors c’est pas la peine qu’elle essaie de me revoir ! » hurla Milly à son tour.
« Essaie un peu de me comprendre au lieu de t’énerver ! » s’emporta Pansy à son tour, sa voix montant immédiatement dans les aigus.
Les hurlements des trois Serpentard alarmèrent immédiatement tout le reste de leur Maison, qui n’avait jamais vu ces trois là se disputer aussi... furieusement. Au milieu de tous ces cris, la seule chose à peu près compréhensible, c’est qu’il était question de...mariage ?
Quelques élèves plus avisés allèrent tout de même chercher Severus Rogue avant que ça ne dégénère en pugilat.
Lorsque Severus passa la porte du dortoir, il put entendre distinctement Pansy :
« Je vais épouser Draco en septembre, Milly, et tu es cordialement invité à ne pas venir, c’est clair ? »
« Je vais vous faire payer ça, à vous deux... » siffla la jeune femme qui semblait hors d’elle. Elle se précipita dehors, bousculant Rogue au passage dans sa fuite.
« J’ignore ce qu’il s’est passé monsieur Malfoy, mademoiselle Parkinson, mais nous aurons l’occasion d’en reparler, n’est ce pas ? » demanda le Maître des Potions, qui pensa que le plus urgent était sans doute de rattraper l’autre jeune fille pour vérifier qu’elle ne commette pas de bêtise.
« Bien sûr, Professeur. Nous en reparlerons en septembre », fit Draco d’une voix hautaine. Puis, face à l’incompréhension de son directeur de Maison, il ajouta : « Je suis sûr que Mère n’aura pas oublié de vous envoyer une invitation. Nous nous reverrons au Manoir Malfoy à la mi-septembre pour mon mariage avec Pansy. »
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Quoi ? Me dites pas que vous m’en voulez pour cette fin de chapitre ? Si ? Je comprends pas pourquoi... Mais vous pouvez me l’expliquer dans une petite review...
Les coups frappés à la porte étaient légers, comme si la personne hésitait à venir déranger. Si bien que ce ne fut qu’à la seconde volée de coups que l’occupant de la pièce entendit le bruit. D’un geste souple de sa baguette, il déverrouilla la porte, qui s’entrouvrit avec un grincement. Dans l’encadrement se tenait une tête rousse, avec de longs cheveux aux boucles folles ; au milieu d’un ravissant visage constellé de tâches de rousseurs, deux brillants yeux bleus parcoururent la pièce.
« Harry ? »
« ... »
Ginny Weasley passa le pas de la porte et referma derrière elle. Fidèle à son habitude, Harry Potter s’était réfugié dans son dortoir, dans son lit aux rideaux tirés plus précisément, et il boudait visiblement.
« Harry, je t’ai ramené Malf... ton animal », dit elle en sortant de sa manche la petite fouine, qui bondit immédiatement sur le lit.
« Hermione avait raison. J’ai été stupide, n’est ce pas ? » fit une voix étouffée.
Ginny soupira, mais un petit sourire fleurit sur le coin de ses lèvres. Bien. Il était donc d’humeur à parler... et même à admettre ses torts...
« Je ne sais pas. Qu’a dit Hermione ? » demanda la rouquine en écartant les rideaux pour venir s’asseoir auprès du garçon qu’elle considérait presque comme un frère.
Harry se tourna. Il avait visiblement pleuré, et la fouine qui l’avait rejoint s’appliquait à lécher consciencieusement les joues et les oreilles où le sel des larmes s’était déposé.
« Elle... elle a dit qu’on achetait pas un animal pour se venger de quelqu’un. »
« Et tu as acheté Malfoy pour pouvoir te venger de Draco ? »
Harry la dévisagea avec un soupçon de méfiance.
« Depuis quand tu appelles un Serpentard par son prénom ? »
Ginny le regarda en souriant, ses yeux pétillants annonçant une bêtise...
« Qu’est ce que tu crois, chuchota t-elle, que je dis Oooh professeur Rogue... quand je suis au lit avec lui ? »
Harry rougit jusqu’aux oreilles.
« C-ce n’est pas ce que je voulais dire... Tu... Beurk ! Quelle image cauchemardesque ! »
« Voilà exactement pourquoi je ne peux pas en parler avec ma famille ! Ron devrait aller suivre une thérapie chez un psychomage, après une telle révélation ! »
« Ah oui, j’imagine ça », fit Harry en grimaçant. « Ron, mon frère, je voulais juste t’annoncer le nom de ton beau frère : Severus Rogue !! Il n’y survivrait pas. »
« Eh bien il aurait tort. Comme tu as tort toi aussi. Severus est un homme intéressant, intelligent et diablement sexy ! »
« Epargne moi les détails... »
« D’ac ! Mais à condition que tu me racontes ce que tu as voulu faire avec Malfoy. »
Harry s’allongea sur le ventre, et Ginny vint s’allonger à ses côtés. Parler avec sincérité de ses sentiments, c’est ce qui manquait à Harry depuis pas mal de temps. Il avait l’impression d’être faux avec tout le monde.
« as-tu su que tu avais envie d’être avec Rogue ? »
« Je fantasmais sur lui, je rêvais de le surprendre dans un moment d’intimité et de déceler dans son regard qu’il me voulait autant que je le voulais. »
« Y’a quelque chose à voir dans le regard de Rogue ? »
« Crétin ! » Ginny le bouscula gentiment. « Tais toi et écoute, tu as des trucs à apprendre mon petit Harry. Au lieu de ça, c’était toujours classe de potion, devoirs, points en moins pour Gryffondor, et de temps en temps, retenues... Bref, pas de quoi sauter au plafond. »
« En effet... »
« Et jamais je n’aurais osé faire le premier pas. On peut dire ce qu’on veut du courage de notre maison, mais faut pas confondre avec la témérité... »
« Alors comment as-tu su ? » demanda Harry, dont la curiosité lui faisait presque oublier ses propres problèmes.
« Il m’a chopé dans un couloir. »
« Hein ? »
« On s’est croisé dans un couloir. J’ai essayé de lui parler, mais je n’arrivais pas à aligner deux phrases cohérentes. Et puis j’aurais du me souvenir qu’il t’a enseigné l’occlumencie. »
« Oooh. Il l’a su comme ça alors. »
« Ouais. Je suppose qu’il a du intercepter deux ou trois de mes fantasmes les plus torrides, et... ça a du lui plaire. Du coup il m’a plaquée contre le mur, m’a embrassée à pleine bouche, et ensuite il m’a dit qu’il allait falloir qu’il m’enseigne quelques rudiments d’ooclumencie s’il voulait que sa vie sexuelle reste privée... car j’étais une vraie passoire à émotion... »
« Il... t’a dit ça comme ça ? »
« Ouais. C’était vraiment... excitant. »
« Je vais vomiiiir... »
« Tu fais ce que tu veux Harry, après tout, c’est ton lit... »
Le garçon la foudroya du regard, puis un sourire timide naquit sur ses lèvres.
« Je suis allongé dans mon lit avec une jolie fille... et elle me parle de Rogue... Brrr... La vie est bizarre. »
Ginny laissa échapper un petit rire cristallin, puis elle cogna du poing contre son épaule, le faisant à peine vaciller.
« Tu es bête, des fois. Toi, tu vois de Severus le Serpentard visqueux, moi je vois l’espion impétueux... C’est comme pour Malfoy. »
Harry déglutit. Ok. Visiblement, il allait falloir parler de ce sujet là.
« Que veux tu dire, Ginny ? »
« Eh bien, la plupart des gens voient un bâtard insensible, bourré de fric, alors que toi... tu achètes une fouine et tu l’appelles Malfoy. »
« C’est lui qui a commencé ! Il a appelé son corbeau Potter !! » s’emporta Harry.
« Donc cette bestiole, c’était juste une vengeance idiote ? » demanda t-elle en fouillant la fourrure du petit animal qui se prélassait sur l’oreiller devant eux.
Là il était coincé.
« Non, mais c’était plus facile de faire croire ça. » admit-il doucement.
Ginny acquiesça, mais attendit la suite patiemment.
« Je... j’ai des fantasmes sur... lui » finit par murmurer le garçon.
« Lui et toi dans un lit ? »
Harry hocha faiblement la tête.
« T’aurais pu faire pire comme choix. Pour être honnête, il y a encore 15 jours, je t’aurais dissuadé de continuer dans cette voix là en te faisant remarquer qu’il est fiancé à une fille... »
« Parkinson, je sais. Je la hais. »
« Mais depuis, on en a parlé avec Severus, et il m’a ouvert les yeux sur certains détails troublants. Il a appelé son corbeau Potter, il n’arrête pas de te lancer des coups d’œil insistants. Et maintenant il te drague ouvertement dans la Grande Salle... Je me dis que... enfin tu as tes chances à mon avis. »
« Des chances de passer dans son lit ? Ouais, ça même moi je l’ai bien compris. Mais si c’est pour me faire jeter une semaine après, non merci alors. »
« Tu ne le connais pas, n’est ce pas ? C’est normal de douter de ses intentions. »
Harry haussa les épaules avec fatalité.
« Eh bien, il est temps d’y remédier », clama Ginny en se relevant brusquement, entraînant avec elle Harry, qu’elle bouscula un peu. « Nous allons parler de ce pas avec la personne qui connaît le mieux Draco. »
« De qui tu parles ? » demanda le jeune homme avec suspicion. Mais déjà la rouquine l’entraînait en galopant dans les couloirs déserts de Poudlard. Harry avait juste eu le temps de prendre sa fouine avec lui, et de la poser sur son épaule où l’animal s’agrippait de toutes ses griffes.
Une dizaine d’escaliers et un nombre encore plus grand de couloirs plus tard, les deux Gryffondor marchaient main dans la main dans les profondeurs de l’école.
« Je veux que tu te comportes bien, Harry. C’est la seule chose que je te demande. Severus est quelqu’un d’adorable, mais faut pas le chercher, ok ? »
« Oh. On va voir ton... enfin lui. Hum, sans vouloir te commander, Ginny, si tu veux qu’on aille aux appartements de Rogue, on n’est pas vraiment dans la bonne direction. »
« T’as décidé de ne pas réfléchir ce soir, ou quoi ? On va prendre le chemin que j’utilise depuis 6 mois. C’est un passage secret qui mène directement dans son salon. »
La jeune fille l’entraîna dans une salle obscure où s’entassaient tables d’école et bancs usagés. Du bout de sa baguette, elle toucha plusieurs points du mur en incantant à voix basse. Lorsqu’un passage se dévoila, Harry siffla avec admiration.
« En voilà un que les Maraudeurs n’ont jamais trouvé ! »
« Eh bien tu sais Harry, ce n’est pas étonnant. Aussi brillants fussent-ils, ce ne sont pas quatre gamins qui auraient pu découvrir tous les secrets de cette école. »
Harry grommela.
« Tu fréquentes trop Rogue. Ca déteint sur tes opinions ou quoi ? »
Quand ils arrivèrent au bout du passage, et que Ginny passa dans un salon confortable et chaleureux, Harry la suivit avec appréhension. Mais il n’était pas préparé à la confrontation avec deux yeux gris pâle qui le dévisageaient avec stupeur.
« Harry ? »
« ... Malfoy... »
Ginny, catastrophée, devient plus pâle que tous les fantômes de Poudlard réunis.
« Oh flûte ! Severus, j’ignorais que tu avais un invité... »
Le Maître des Potions se leva avec lenteur du siège où il était assis. Face à lui, Draco Malfoy fit de même.
« Eh bien Amour, je t’ai vu quitter la Grande Salle tout à l’heure avec la fouine de Potter. J’en avais donc conclu que tu serais trop occupée avec ce jeune imbécile pour venir me rejoindre ce soir. » Le professeur passa sa main dans la nuque de Ginny, et l’attira à lui pour un léger baiser. « Visiblement, je m’étais trompé. »
Il se tourna vers Harry, qui avait baissé la tête avec gêne.
« Eh bien monsieur Potter, que me vaut le plaisir de votre visite ? »
« Professeur ! » interrompit la voix hésitante de Draco. « Laissez moi parler avec lui, comme vous me l’avez conseillé tout à l’heure. Nous avons des choses à régler... tous les deux. »
« Je n’ai rien à régler avec toi, Malfoy ! grogna Harry. Puis il se tourna vers Ginny, qui le regardait avec tristesse. « Est-ce que tu savais qu’il serait là ? »
« Non, Harry, je voulais juste que tu parles avec Severus, pour connaître un peu Draco. Après tout, les Rogue et les Malfoy sont connus pour être des familles qui se fréquentent depuis longtemps. »
« Je suis à moitié un Black, aussi », nota Draco doucement.
« Ca veut dire quoi, ça ? N’essaie pas de me parler de Sirius, tu n’as rien en commun avec lui ! »
« Au risque de vous déplaire, monsieur Potter, je dois vous rappeler que vous n’avez pas connu Black dans sa jeunesse. » La voix de Rogue était un peu grinçante. « Il était arrogant, imbus de lui-même, et particulièrement fier de son physique d’Apollon. Je dirais qu’il y avait bien quelques points communs avec Draco. »
« Eh bien me voilà habillé pour l’hiver. » Draco renifla avec dédain et haussa les épaules.
Ce fut sans doute à ce moment là que Harry remarqua que Draco ne portait pas son habituelle robe de sorcier. Elle était suspendue à une patère près de la porte d’entrée. Draco était seulement vêtu d’une chemise blanche cintrée, portée très près du corps, et de son pantalon d’uniforme noir. Et il était incroyablement séduisant.
Oh non, je vais pas me faire avoir par son physique de rêve. Qu’il soit incroyablement sensuel et bien foutu, je le savais déjà. Mais je ne veux pas d’une passade. Je suis complètement accro à ce type... tellement accro qu’il faudrait qu’il arrête de s’approcher... Eloigne toi, va t-en !... Putain ! C’est pas possible d’être aussi attirant.
« Qu’est ce que tu fous là, Malfoy ? » balbutia t-il en détournant les yeux. Le Serpentard s’était arrêté à moins d’un pas de lui. La distance de sécurité était franchie depuis longtemps.
« Hum. Je suis venu demander conseil à mon directeur de maison. Après tout, il fait parti de ces rares Serpentard qui ont réussi l’exploit de comprendre un Gryffondor et de s’en faire aimer... »
« ... »
« Harry, ça va ? »
Voix de Malfoy.
« Harry, tu te sens bien ? Tu es tout pâle. »
Voix de Ginny.
« Je crains que le choc ne soit trop rude pour monsieur Potter. C’est exactement ce que je te disais, Draco... »
Voix de Rogue.
« ... Avec un Gryffondor, il vaut mieux passer aux actes tout de suite, ça leur permet d’accepter la réalité. Ensuite, tu pourras passer tout le reste de ta vie à parler avec Potter, à analyser, à expliquer. Mais ce sont les actes qui doivent venir en premier. Si tu parles d’abord, visiblement, ils... bloquent... »
« C’est un mécanisme curieux. Y’a une explication médicale ? »
Voix de Draco.
« J’ai toujours supposé que le cerveau gryffondorien, s’il existe, était autrement constitué que le notre. Si un jour vous avez l’occasion de découvrir d’autres éléments... »
Voix de Rogue.
« Severus, ne sois pas aussi moqueur, s’il te plait. »
Voix de Ginny.
« Pourquoi, qu’est ce que je risque ? »
Voix de Rogue.
« Oh ! Tu ne voudrais pas que deux de tes étudiants aient du sexe ce soir, alors que toi tu devrais te contenter de ta main... ? Si ? »
Voix de Ginny.
Ce furent les derniers mots qu’entendit Harry. Il s’effondra comme une masse, évanoui, sur l’épais tapis du salon du professeur Rogue. Malfoy la fouine sauta prestement avant l’impact, et fut rattrapée in extremis par Draco, qui la plaqua contre son torse pour qu’elle s’y accroche.
« Trop d’émotions d’un coup, je suppose » en conclut Ginny en s’agenouillant devant son ami inanimé et en posant une main sur son front. « Mettons le sur le canapé, Severus, il pourra parler avec Draco quand il se réveillera. »
Draco et Severus échangèrent un coup d’œil complice. Décidemment, les Gryffondor ne comprenaient pas grand-chose. Draco, quant à lui, n’avait plus du tout l’intention de parler : puisqu’il fallait des actes, eh bien il agirait...
Quand Harry revint à lui, la première chose qu’il remarqua, c’est qu’il contemplait un très joli plafond sculpté... qu’il ne connaissait pas. Puis il tourna la tête et s’aperçut avec terreur que Draco Malfoy le regardait... une lueur malicieuse dansant dans ses yeux gris.
« Quel dommage que tu aies repris conscience seul ! » lui dit-il d’une voix profonde et sensuelle. « J’étais en train de m’imaginer jouant les princes charmants et te réveillant d’un chaste baiser... »
Harry sentit le rouge lui monter aux joues.
« J’adore te faire rougir, Harry. Tu es terriblement excitant. » Puis Draco se pencha, et ses lèvres vinrent se poser sur celles de l’autre garçon. D’une poussée un peu brusque, il insinua sa langue entre les dents de Harry et approfondit leur premier baiser. Harry se sentit fondre comme neige au soleil.
Encore, encore, encore... Ouaaaah !
« P...pourquoi est ce que tu me dragues, Malfoy ? » demanda Harry d’une voix timide lorsque le blond rompit enfin leur étreinte.
Le jeune homme haussa les sourcils, comme si la question était incongrue. Mais il vint s’asseoir au bord du canapé et se colla à Harry.
« Si je n’avais rien fait, dans quatre mois, tu aurais disparu de ma vie, et j’aurais raté la seule occasion qui me restait de voir si on était... Euh, comment dire... »
« Capable de sortir ensemble ? »
« Non, non. Ca je suis sûr qu’on en est capable. Non, le truc, c’est plutôt de savoir si... dans la durée... tu sais... vivre ensemble, une maison, un jardin, des elfes de maison... peut être des enfants... Enfin le genre de... Hum... Peut être que j’espérais juste que mes sentiments seraient réciproques. »
« Tu as des sentiments !? Enfin je veux dire, se rattrapa Harry quand il vit Draco le fusiller du regard, tu as des sentiments pour moi ? C’est pas juste une attirance physique ? »
« L’attirance existe, je ne le nierai pas. Je passe mon temps à fantasmer sur toi. »
Merci, merci ! Il fantasme sur moi !! La vie est belle, les oiseaux chantent, Youpi !
« Mais je n’apprécie pas que ton corps. J’ai appris à aimer ta loyauté, ta fidélité en amitié... Enfin ta personnalité, quoi. Même ton fichu caractère ! »
« Te plains pas de mon caractère ! Toi tu es arrogant et imbus de toi-même, c’est Rogue qui l’a dit. »
Draco n’écoutait plus vraiment. Il laissait en revanche ses doigts se balader librement sur le torse de Harry, ravi des frissons qu’il faisait naître et du brusque silence qui s’était imposé. Rogue avait raison. Ils auraient toute la vie pour parler. Pour l’instant, il fallait convaincre Harry, le faire céder enfin... le posséder.
Rogue et Weasley sont partis dans leur chambre, et je crois qu’ils ne nous dérangeront pas. Allez, jette toi à l’eau, Draco, soit dominateur et agressif, comme dit Milly.
Draco Malfoy en était là de ses conclusions quand Harry décida à son tour de prendre les choses en main, au sens propre comme au figuré. Décider est peut être un mot inexact. La raison l’avait un peu abandonné lorsque ses mains commencèrent leur exploration. Il glissa l’une de ses mains sur la nuque du Serpentard, le forçant à s’allonger sur le sofa étroit, son corps collé au sien.
Qui m’a recouvert d’une couverture ? Foutu truc ! Je me suis emmêlé dedans, et j’arrive plus à m’en dépêtrer.
Il laissa ses lèvres et sa langue partir explorer le cou de Draco, tandis que de sa main libre, il pressa les hanches du garçon contre les siennes.
« Ca veut dire qu’on sort ensemble, Harry ? » souffla Draco lorsqu’il sentit simultanément des dents mordiller le lobe de son oreille, une main caresser la courbure de ses fesses, et une érection franche contre son aine. Harry était visiblement très excité et... très entreprenant.
« Je crois que oui, mais je te préviens que je suis possessif, Draco. »
« ...Ta main, glisse la... Aaah oui... » Un râle de plaisir monta de la gorge du Serpentard, qui gémit sans retenue.
Harry s’arrêta brusquement.
« On ne peut pas faire ça ici ! On est chez Rogue !! » s’exclama t-il.
« Ils sont partis se coucher y’a longtemps, Harry », objecta le Serpentard qui ne voulait surtout pas s’interrompre. « Ils ne nous dérangeront pas ».
Il a dit qu’on ne peut pas faire ça ici... Ca veut dire qu’on peut le faire ailleurs !!! Bordel de Sang pur, je vais m’envoyer en l’air avec Harry !!
« Non non non, pas...ici, sur le canapé de Rogue... Berk ! Si ça se trouve, lui et Ginny ont déjà fait ce genre de truc... au même endroit... Beeerk !! »
Draco sourit et se releva prestement.
« T’as raison, viens » fit-il en aidant Harry à se mettre debout. « Tu as déjà visité la chambre d’un Préfet ? » demanda t-il innocemment.
« Technique de drague à deux noises, Draco... comme tout ce que tu as fait depuis des semaines... »
« M’en fous. C’est le résultat qui compte. » Ses lèvres rejoignirent une nouvelle fois celles de Harry en un langoureux baiser. Et tu m’appartiens maintenant.
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« La porte vient de claquer. Tu crois qu’ils sont partis, Severus ? »
« J’espère. Je ne voudrais pas que ces deux obsédés aillent salir notre canapé. »
Un rire léger monta de sous les draps où les deux amants s’étaient calfeutrés.
« Y sont mignons tous les deux. J’aurais jamais cru que Malfoy soit aussi fleur bleue... »
« Je n’aurais pas du te raconter ce qu’il m’a dit, Amour. Mais tu sais que je ne peux résister à aucune de tes demandes. »
« Aucune, vraiment ? »
« ... »
« Hum, voyons cela, Severus... J’ai toute la nuit pour le vérifier... »
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Draco avait profité du dernier baiser donné à Harry pour jeter un coup d’œil discret à la pendule de chez Rogue. Il était une heure du matin passée. Les filles seraient rentrées dans leur dortoir, sans aucun doute. Il aurait donc toute la nuit pour posséder Harry.
Je vais te faire hurler, mon ange, tu n’oublieras jamais notre première nuit ensemble.
La main de Harry était brûlante dans la sienne, et le Gryffondor ne perdait pas une occasion de se coller contre son récent petit ami. Il avait constaté avec amusement que le corbeau et la fouine les suivaient dans les couloirs, l’un volant, l’autre galopant.
Moi et Malf...Draco, ensemble. C’est trop beau pour être vrai ! Demain matin, il y aura vraiment la marque de mes ongles dans le bois de son lit !!
Quand il poussa la porte de sa chambre, tout était plongé dans l’obscurité. D’un coup de baguette, Draco raviva le feu dans la cheminée, puis il entraîna Harry vers le lit et s’y laissa tomber avec l’autre garçon.
Un hurlement hystérique, particulièrement aigu, suivi d’un grognement peu engageant, interrompit net les deux garçons.
« Pansy ?!! »
« Draco ? Oh, Sang Pur ! Tu es avec Harry ? » cria la jeune fille quand elle aperçut deux brillants yeux verts, où se lisaient fureur et frustration.
« Vous avez vu l’heure ? Vous ne devriez plus être là !! » s’emporta le blond.
« Excusez moi de vous déranger au milieu de votre dispute de couple », les coupa Harry d’une voix froide. « Je vais rejoindre mon dortoir, il est tard. »
« Harry, attends, laisse moi t’expl... »
« Tu fais ce que tu veux de ta vie, Draco. Après tout, t’es pas obligé d’attendre le mariage pour coucher avec ta fiancée ».
« Si Draco touchait Pansy, il pourrait dire adieu à ses couilles », grogna la voix ensommeillée de Millicent. « Alors arrête ta crise de nerfs avant que je te file une beigne, Potter. »
« Milly, tu es réveillée ? Oh, Milly, Draco a ramené Harry, n’est ce pas merveilleux ? »
Merveilleux ? Elle se fout de moi ou quoi ? Elle veut un truc à trois cette perverse, ou quoi ? Et puis d’abord, qu’et ce qu’elle fait nue... Ah oui elle est bien nue... dans un lit... avec Millicent Bullstrode... nue également...
« Je vais m’évanouir », gémit Harry en se prenant la tête dans les mains.
« Encore ? T’es pas un peu fragile des nerfs, Harry, non ? » nota Draco. A son grand soulagement, Harry avait visiblement abandonné l’idée de partir quand il avait réalisé que deux filles à poil dormaient dans son lit.
J’espère qu’il ne veut pas d’un truc à quatre. Je pourrais vraiment pas le suivre dans ce genre de trip.
« Bien. J’ai pas l’intention de passer la nuit à discuter. J’avais des projets plus...excitants. Alors Millicent, Pansy chérie, vous bougez vos culs de mon lit, que vous auriez du avoir quitté depuis longtemps. Et toi Harry, continua t-il en dardant vers le Gryffondor un regard brûlant, tu t’allonges. »
« Draco chéri, Harry ! Je suis tellement contente pour vous deux ! Vous êtes tellement mignons comme couple ! » s’exclama Pansy en prenant les deux garçons dans les bras. Puis elle se leva, enroulé dans un drap, et ramassa vivement ses affaires.
« Que les choses soient claires, Potter », ajouta Millicent qui venait de passer sa robe. « Ne t’avise pas de faire souffrir Draco, ou bien je te défonce ta jolie petite gueule. »
Puis elle sortit à la suite de Pansy, qui n’arrêtait pas de mimer des bruits de bisous.
Un silence un peu gêné suivit leur départ, que Draco régla à sa manière, en renversant son compagnon sur le lit et en s’allongeant sur lui.
« Elles ... sont ensemble ? »
« Ouais, Potter. »
« Donc tes fiançailles avec Parkinson... »
« Une contrainte familiale qui s’est transformée en arrangement entre nous. Je protège ses amours avec Milly... »
« Et en échange ? »
« Euh... Elles me conseillaient pour te séduire. »
« Ah. C’est pour ça ! »
« J’ai cru qu’elles savaient y faire ! » se défendit Draco, dont les mains étaient en train d’ôter un à un tous les vêtements de Harry. « En réalité, j’aurais du aller voir Rogue depuis longtemps. Il est bien plus pragmatique. »
« Donc, tu ne sors pas avec Pansy ? »
« Et puis quoi encore ? Ca va pas la tête ? Nan, et puis je suis obsédé par un garçon »
« Ah oui ? » Respiration saccadée, cœur qui s’emballe. Harry était en train de perdre tout contrôle.
« Mmmh. Il sent... l’amande douce », énuméra Draco en fourrant son nez dans le creux du cou de Harry. « Sa peau est douce, son corps est magnifique, fin et athlétique... »
Harry avait de plus en plus de mal à réfléchir proprement. Il avait l’impression de sentir la langue et les mains de Draco sur chaque parcelle de son corps. Mais son problème immédiat, c’est que Draco portait toujours cette fichue chemise blanche.
Lorsque Harry glissa une de ses mains entre leurs deux torses étroitement collés et qu’il fit sauter un à un tous les boutons de la chemise, ce fut au tour de Draco de perdre le contrôle. Il déshabilla son amant avec impatience, et ôta ce qui restait de ses propres vêtements avec la même hâte. Quand il se retrouva, nu et le sexe fièrement dressé, entre les cuisses de Harry, il regarda le garçon et lui demanda avec un brin d’arrogance :
« Alors, Potter, tu as enfin compris où était ta place ? Soumis à un Malfoy... »
« Va te faire foutre, Draco... » gémit Harry, dont l’attente devenait insupportable. Il resserra ses cuisses autour de la taille du Serpentard, pressant le membre excité contre sa propre virilité.
« C’est plutôt à toi que ça va arriver, Harry », chuchota Draco à son oreille. « Et toutes les nuits suivantes jusqu’à la fin des temps... »
« Baise moi au lieu de raconter ta vie ! »
« Tes désirs sont des ordres, Harry. » Il s’éloigna du garçon, qui soupira de frustration, et alla chercher dans sa table de nuit une fiole en cristal dont le contenu ne faisait guère de doute.
Harry haleta d’anticipation, un frisson lui parcourant l’épine dorsale.
Draco laissa le lubrifiant couler au creux de sa paume, puis reprit sa place au dessus du Gryffondor, dont les joues roses et les yeux flamboyants laissaient voir le trouble et l’impatience.
« Détends toi, Harry », lui murmura t-il avec tendresse en glissant ses doigts entre les jambes ouvertes et en titillant l’anneau de muscle de l’anus.
Les premiers mouvements arrachèrent des soupirs d’extase aux deux amants, mais quand Draco remplaça sa main par son membre érigé, Harry ne put retenir son premier cri.
« Chhh... Je t’aime, Harry »
Une poussée plus violente, et il pénétra entièrement en Harry, qui s’accrocha avec véhémence aux épaules de son partenaire. Draco se sentait cerné de toute part par la chaleur et la moiteur de cette antre inviolée.
« Je suis ton premier, n’est ce pas ? » souffla t-il à l’oreille du Gryffondor en initiant les premiers coups de rein.
« Premier et dernier, Draco », gémit Harry. « Je ne veux que toi, je n’aime que toi... »
Les deux corps bougeaient ensemble en une parfaite harmonie, leurs mains prodiguant mille caresses, et leurs lèvres échangeant des baisers d’une profondeur insoupçonnée.
« Tu... es... à moi », scanda Draco quand il sentit venir l’explosion finale. L’extase les submergea tous les deux, coupant court à toute parole, et ils jouirent ensemble. Harry poussa un dernier cri, et il retomba sur le matelas, pantelant et essoufflé, tandis que Draco se glissait à ses côtés et se collait à lui pour s’endormir.
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Au matin, les deux amants se réveillèrent avec une incroyable sensation de plénitude. Draco fut le premier à ouvrir les yeux, et en découvrant Harry, couché sur le ventre, le visage enfoui dans son bras replié, il sentit se gonfler d’une bouffée de tendresse.
Ca y est, je deviens Poufsouffle, la poisse ! Y manquerait plus que je lui trouve un surnom grotesque, et le tableau serait complet ! Non, non, non, je peux pas. Serpentard pervers je suis, serpentard pervers je resterai ! Je vais donc suivre mes instincts les plus primaires...
Joignant le geste à la pensée, Draco disparut sous les draps, et de sa langue il commença à découvrir les recoins du corps de son amant qu’il n’avait pas encore eu l’occasion d’explorer. Son incroyable dextérité, ainsi que son audace, eurent vite raison des derniers lambeaux de sommeil dans lesquels Harry se débattait. Il se réveilla en gémissant de plaisir, sentant qu’une main coquine s’était glissée entre ses jambes et avait trouvé ses testicules... pour les masser tendrement.
« Mmmh, Draco », soupira t-il en écartant légèrement les cuisses pour approfondir ces sensations.
Au son de cette voix endormie, Draco émergea des draps, ses fins cheveux blonds dans une pagaille indescriptible. Les yeux de Harry se mirent à étinceler lorsqu’il se retourna sur le dos pour faire face à l’autre garçon.
« Putain ! Draco, tu es un appel vivant au sexe et à la luxure ! » ronronna t-il en passant ses bras autour du cou diaphane.
« Ravi de l’apprendre, Harry, mais tu n’es pas mal non plus. Il nous reste un peu de temps avant le petit déjeuner, tu te sens d’attaque ? » demanda t-il alors que ses doigts n’attendaient pas la réponse pour se glisser entre les fesses rondes et fermes.
« Obsédé... » gémit Harry en fermant les yeux.
« Oh, oui, tu n’imagines pas à quel point. » Les lèvres de Draco se posaient à intervalle régulier sur la peau douce et pâle, faisant naître sur le corps offert des tremblements d’extase.
Des coups brutaux contre la porte les interrompirent.
« Qui que ce soit, il va se recevoir un Doloris... » grogna Draco, furieux d’être dérangé.
« Draco !!! » hurlait une voix aigue à travers la porte. « Sang Pur ! Vas-tu ouvrir cette porte ? »
« Parkinson... » Harry fulmina. Il se redressa vivement dans le lit, et entreprit de trouver ses vêtements épars.
Putain, mais qu’elle le lâche, cette sangsue ! C’est pas vrai, pourquoi elle le colle comme ça s’ils ne sont pas ensemble ?
« Qui t’a dit de te rhabiller, Harry ? »
« C’est bon. J’ai pas envie que Parkinson entre chez toi et me trouve à poil dans ton lit. J’ai ma fierté, quand même », répondit le garçon d’une voix coupante. « D’ailleurs, elle a l’air de se croire un peu chez elle, ici, non ? »
Draco regarda Harry avec curiosité, puis un léger sourire effleura ses lèvres.
« Oh, mais voyez vous ça. Potter, le valeureux sorcier qui a vaincu le Lord Noir, le Gryffondor parfait, courageux et loyal... est jaloux d’une garce qui rend son fiancé cocu avec Millicent bullstrode ! »
« Je ne trouva pas ça drôle ! »
« Tu es jaloux d’elle ! Moi je trouve ça drôle ! »
Draco déroba et enfila rapidement le caleçon que Harry tenait entre ses mains, pour cacher son érection, puis attrapant sa baguette sur sa table de nuit, il déverrouilla la porte. Harry, qui était encore nu, se réfugia à toute vitesse sous les couvertures avec un glapissement étranglé.
« Draco !! Non... »
La porte s’ouvrit à la volée, et Pansy entra comme une tornade, referma soigneusement derrière elle, puis s’approcha du lit où elle trouva un Draco triomphant et un Potter plus rouge que l’emblème de sa propre maison.
« C’est-y-pas mignon tout plein... » babilla t-elle en s’asseyant sur le bord du lit. « Vous êtes trop chou, vous deux. Alors, comment c’était cette première nuit de folie ? »
« Je t’interdis de répondre », murmura Harry.
« Allons, Harry. C’est en toute amitié que Pansy demande ça, » ricana le Serpentard en glissant sa main le long du dos nu de son compagnon, et en l’approchant de lui. Puis il se tourna vers la jeune femme qui les regardait avec amusement. « Harry et moi avons baisé comme des lapins. Je ne sais même pas comment il va pouvoir s’asseoir aujourd’hui. »
Ni Draco, ni Pansy, ne prêtèrent attention au gémissement d’horreur qui monta du lit.
« Draco, arrête... »
« Mais je peux te dire que j’ai pris mon pied. J’ai jamais autant joui qu’avec ce petit bâtard. Il est chaud comme la braise, et joliment pervers. » Les mains de Draco se promenèrent sans honte sur le torse, le dos et les épaules de son amour. Il enroula un de ses bras autour de la taille de Harry, et le fit se coller contre sa poitrine, la tête brune sur son épaule.
« Mmh... J’ai toujours su que ce petit Gryffondor devait bien cacher son jeu », remarqua Pansy. « On en parlait avec Milly hier soir, quand on vous a quitté. Il ne nous avait pas semblé farouche, dans ton lit... »
« Je suis là quand même, vous pourriez... »
« Farouche ? », l’interrompit Draco. « Non, il avait trop envie que je le dépucèle pour être farouche. Au contraire il a été gourmand, et... pleins d’initiatives. » Il termina sa phrase par un baiser léger, mais incroyablement prometteur, sur le coin des lèvres rouges de Harry.
Celui-ci sentait l’érection de Draco contre son ventre, et son propre sexe était terriblement excité par les mots crus de Draco.
« Pauvre petit, arrête, il est tout rouge. Tu es vraiment un diable, Draco ! » gloussa Pansy.
« Tu peux parler, Pansy chérie, tu ne vaux guère mieux à mon avis. »
La jeune femme haussa les épaules en souriant à demi. Voir Harry Potter en train de ronronner dans les bras d’un Draco resplendissant et... très très décoiffé... Voilà qui était inattendu...
« Mais je ne suis pas venue pour ça. » reprit la demoiselle en se levant soudainement et en lissant sa robe noire. « Les Gryffondor courraient dans tous les sens ce matin, notamment les inséparables Weasley et Granger », continua t-elle à l’adresse de Harry, qui la dévisagea. « Ils te cherchaient, Potter. La fille Weasley est finalement venue leur dire qu’elle t’avait conduit à l’infirmerie cette nuit, et Rogue monte la garde devant la porte depuis 20 minutes pour que personne ne constate que tu n’y es pas vraiment. »
« Rogue est en train de faire quelque chose pour m’aider ? »
« Ouais. C’est sans doute pour cela qu’il a l’air aussi constipé qu’un Troll qui aurait mal digéré un elfe de maison. »
« Rogue constipé ? J’espère qu’on n’a pas Potions aujourd’hui, alors », soupira Draco.
« Allez Potter, insista Pansy. Mets tes fringues et ramène tes fesses avant que Rogue perde patience. Tu dois aller à l’infirmerie, faire un petit speech à Pomfresh, et ensuite faire croire à tous les Gryffi que tu y as passé la nuit. C’est faisable ? »
« Euh, oui. Mais je voudrais que tu sortes de cette pièce d’abord, Parkinson. »
« Oh la la, qu’il est timide ! Et puis appelle moi Pansy, Harry. Après tout, tu couches avec mon fiancé. Ca crée des liens... »
Harry fit la grimace. Mais Pansy avait déjà quitté la chambre, sur un dernier Et vous n’avez pas le temps pour les cochonneries, mes chéris !
« Attend de rencontrer Millicent, tu verras, elle est pire... » soupira Draco quelques secondes plus tard.
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Les quatre mois qui restaient jusqu’aux Aspics furent sans doute parmi les plus calmes que Poudlard ait jamais connu. A la grande stupéfaction de toutes les Maisons, l’animosité entre Potter et Malfoy s’était mue en une profonde indifférence. En tous cas en apparence...
Pour les yeux avertis de Ginny, Pansy, Milly ou encore Severus Rogue, le comportement des deux adolescents était plus que drôle. Les deux garçons passaient leur temps à disparaître mystérieusement au détour d’un passage secret, et il n’était pas rare que Harry revienne... légèrement débraillé ou essoufflé.
Lorsque Harry eut le culot d’aller quémander auprès de Dumbledore une chambre particulière, et qu’il l’obtint avec le soutien de Rogue (!), les rumeurs s’amplifièrent, et l’école se divisa en deux camps opposés : la plupart des Gryffondor et des élèves se disaient qu’il ne fallait plus se demander où disparaissait Ginny Weasley toutes les nuits... d’autant qu’elle et Harry semblaient très complices. Un grand nombre d’étudiant en conclut donc qu’ils couchaient ensemble.
« Ca ne dérange pas Rogue ? » avait questionné Harry la première fois qu’il avait eu connaissance de cette rumeur.
« Cela le conforte dans l’idée que les Gryffondor ont une cervelle de véracrasse. Et je dois dire que ça ne me plait guère », avait répondu Ginny. « Mais en même temps, je n’ai plus à justifier où je passe mes nuits, alors... »
« Alors il est d’accord ? »
« Non, il est furax et il veut te tuer, Harry. Mais pour l’instant, je le maîtrise encore. »
Une infime partie des étudiants en revanche en était arrivé à la conclusion que la partenaire secrète de Harry Potter, le héros, le Survivant, était Millicent Bullstrode. En effet la jeune femme disparaissait mystérieusement toutes les nuits et personne n’avait su découvrir où elle se rendait.
Dans cette atmosphère de chasse au secret, Draco rejoignait donc Harry dans sa nouvelle chambre tous les soirs. Ils l’avaient décorée ensemble, et Harry avait découvert à cette occasion une facette du Serpentard qu’il n’aurait jamais imaginé : un Draco futile et dépensier. Draco le couvrait de présents, et il ne se passait pas une sortie à Pré-Au-Lard sans qu’il achète une nouvelle paire de chandeliers en argent, un tapis de luxe (volant bien entendu), ou un service à thé enchanté. Cela pouvait aller du plus anodin au plus luxueux, mais toujours de bon goût, car quand même je suis un Malfoy.
Quant à Pansy et Millicent, elles avaient investi la chambre de Préfet de Draco et y passaient toutes leurs nuits. A leur grande joie à toutes les deux, elles avaient découvert que Harry était plus agréable qu’elles ne l’avaient toujours imaginé.
« Comprends moi, Harry, ce n’est pas mon genre de dire du mal », expliqua Pansy un soir où les quatre jeunes gens s’étaient réunis pour une petite soirée intime. « Mais je t’aurais donné des coups de pied même si tu avais été mourrant, avant. »
« Ouais. Y’a un côté tête à claque quand on te connaît pas », rajouta Milly.
« Draco, défends moi, ou je change le mot de passe de ma chambre, et tu connaîtras les affres de l’abstinence... » Pour toute réponse, Draco le prit par la taille et l’amena près de lui pour le faire taire d’un baiser.
Puis vint la fin de l’année, et durant deux semaines, les épreuves des Aspics occupèrent le temps de tous les étudiants de septième année.
Le soir de la dernière épreuve, dans la chambre de Préfet qu’il n’occupait plus qu’occasionnellement, Draco faisait ses valises. Il rétrécissait méthodiquement tous ses livres, objets, vêtements, puis les jetaient pêle-mêle dans une grande malle de voyage. Le lendemain, le Poudlard Express le ramènerait à Londres, pour la dernière fois.
Harry va s’installer à Londres, dans la maison de son parrain Sirius Black. Si j’arrive à duper Père, et à lui faire croire que j’ai pris un appart dans la cité, je peux m’installer avec lui dès la semaine prochaine. Bien sûr, Mère trouvera douteux que je ne passe pas mes vacances avec elle au Manoir, mais... hum... entre supporter la froideur de Mère, ou mes nuits de débauche avec Harry, mon choix est vite fait !
Un bruit sec contre la vitre le sortit de ses pensées. Un hibou Grand Duc, aux yeux jaunes et perçants, le regardait avec dédain.
Draco ouvrit la fenêtre, et détacha la lettre que portait le hibou dès que celui-ci se fut posé sur le perchoir de Potter le corbeau. Ce dernier croassa d’indignation, et s’envola pour se réfugier sur le haut de l’armoire.
A la lecture de la missive, Draco manqua de s’étrangler, et un instant plus tard, il se précipitait dans le dortoir des filles de septième année, où il trouva Pansy, effondrée.
« Tu... l’as reçue, toi aussi ? »
Elle hocha la tête avec désespoir.
« Ils attendent septembre, que l’anniversaire de mes 18 ans soit passé. »
« 17 ans ou 18, ce n’est pas l’âge le problème. Je suis amoureux de Harry ! Je ne peux pas me marier avec toi en septembre !?! »
« Je sais, moi non plus je ne veux pas perdre Millicent. »
« Mère me dit que tout est déjà enclenché. Les invitations ont été lancées en même temps que la lettre qu’elle m’envoie pour me prévenir que je me marie avec toi ! Je déteste qu’on me force la main !! » ragea le jeune homme en tapant du poing sur le montant du lit.
« Est-ce qu’on a le choix ? » lui répondit la voix cassée de Pansy.
Draco s’effondra au pied de la malle à moitié remplie, et se colla contre la jeune fille qui posa la tête sur son épaule.
« Ce n’est pas contre toi, Pansy, tu le sais ? »
« Si nous sommes mariés, nos familles ne nous ennuieront plus. Et rien ne nous empêchera de vivre séparés chacun avec notre amour... »
« Je ne suis pas sûr que Harry accepte ça... Il est, euh... possessif. »
« Moi il faut que j’en parle à Milly. »
Un bruit derrière eux les fit se retourner.
« Pas la peine de m’en parler, c’est non d’office », cracha Millicent Bullstrode d’une voix froide. Elle semblait furieuse et ses mâchoires étaient crispées. « Si tu l’épouses, c’est fini entre nous, Pansy, c’est clair ? »
« Tu crois que ça nous amuse, ou quoi ?!! » hurla Draco, laissant éclater toute sa rancœur contre la Serpentarde. « Tu n’es pas à sa place ! Ni à la mienne !! »
« Si elle t’épouse, alors c’est pas la peine qu’elle essaie de me revoir ! » hurla Milly à son tour.
« Essaie un peu de me comprendre au lieu de t’énerver ! » s’emporta Pansy à son tour, sa voix montant immédiatement dans les aigus.
Les hurlements des trois Serpentard alarmèrent immédiatement tout le reste de leur Maison, qui n’avait jamais vu ces trois là se disputer aussi... furieusement. Au milieu de tous ces cris, la seule chose à peu près compréhensible, c’est qu’il était question de...mariage ?
Quelques élèves plus avisés allèrent tout de même chercher Severus Rogue avant que ça ne dégénère en pugilat.
Lorsque Severus passa la porte du dortoir, il put entendre distinctement Pansy :
« Je vais épouser Draco en septembre, Milly, et tu es cordialement invité à ne pas venir, c’est clair ? »
« Je vais vous faire payer ça, à vous deux... » siffla la jeune femme qui semblait hors d’elle. Elle se précipita dehors, bousculant Rogue au passage dans sa fuite.
« J’ignore ce qu’il s’est passé monsieur Malfoy, mademoiselle Parkinson, mais nous aurons l’occasion d’en reparler, n’est ce pas ? » demanda le Maître des Potions, qui pensa que le plus urgent était sans doute de rattraper l’autre jeune fille pour vérifier qu’elle ne commette pas de bêtise.
« Bien sûr, Professeur. Nous en reparlerons en septembre », fit Draco d’une voix hautaine. Puis, face à l’incompréhension de son directeur de Maison, il ajouta : « Je suis sûr que Mère n’aura pas oublié de vous envoyer une invitation. Nous nous reverrons au Manoir Malfoy à la mi-septembre pour mon mariage avec Pansy. »
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Quoi ? Me dites pas que vous m’en voulez pour cette fin de chapitre ? Si ? Je comprends pas pourquoi... Mais vous pouvez me l’expliquer dans une petite review...